La déconstruction de l’Europe est en marche

Les voyous s’apprécient et se confortent entre eux. Donald Trump n’a pas l’apanage des comportements cyniques et provocateurs qui font florès, ce qui doit interroger. Au sein de l’Union européenne, le Hongrois Viktor Orbán ne dépare pas et entend tenir la dragée hautes aux autres dirigeants européens afin de couper court à la pression qu’ils exercent pour lui faire respecter l’État de droit européen. En pure perte jusqu’à maintenant et avec des chances réduites par la suite.

Malaise dans la civilisation

Il est frappant de constater que les tentatives de sortir avec des solutions hétérodoxes du piège de l’endettement qui se referme sont rejetées par certains sans qu’ils ne daignent énoncer d’alternative. L’émission de dette perpétuelle est particulièrement ciblée, sans doute parce qu’elle n’imposerait pas de remises en question majeures et que la formule a déjà été employée au sortir de la seconde guerre mondiale.

Les alarmes insuffisantes, le tocsin sonne

Faisant suite à l’ouverture en grand des vannes de la Fed et à la reprise de ses achats de titres, l’administration Trump annonce un faramineux plan de plus de 800 milliards de dollars dont les modalités ne sont pas encore connues. Un chèque pourrait être envoyé à chaque américain. Les deux voient en très grand après avoir pris la mesure de la dépression économique qui va s’approfondir. Aux États-Unis, et dans le monde entier.

Les crises se suivent et ne se ressemblent pas

Le mot rebond fait fureur ce matin, mais il serait plus sage de s’en tenir à la minorisation des pertes pour rendre compte de la situation des Bourses et du marché pétrolier. Après un « lundi noir », les investisseurs reprennent leur souffle ce mardi, impressionnés par la visite symbolique du président chinois à Wuhan et les déclarations de matamore de Donald Trump. À l’image de la fébrilité des marchés, leur opinion est versatile.

Le très gros pari injouable de la dette

Cela ne s’arrête jamais ! Un jour le niveau atteint par la dette étudiante aux États-Unis fait souci (un classique), un autre le laxisme de la distribution du crédit immobilier est relevé en France, un autre encore l’explosion un peu partout de l’endettement des entreprises est soulignée. Il y aurait donc partout anguille sous roche et pour un peu la dette publique serait oubliée… Au point où nous en sommes, le chiffrage de la dette, qui met en valeur sa constante progression, ne distingue d’ailleurs pas la dette publique de la privée.